Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






mercredi 24 février 2016

Captive in the Dark



Captive in the Dark
de C.J. Roberts

Éditions Pygmalion

Sortie le 17 octobre 2015
Format broché / 296 pages / Prix 14,90 €



Présentation de l'éditeur :

La vengeance. La vengeance est le but ultime de Caleb. Il la prépare depuis douze ans. Pour réussir, son «arme» doit être vraiment spéciale. Elle sera un cadeau inestimable dont tout le monde parlera.
La fille qu’il surveille de l’autre côté de cette rue passante est parfaite. Elle est différente de ses proies habituelles. Elle n’est pas consentante, elle n’est pas vendue par son père, elle ne lui a pas été envoyée… Elle sera sa conquête.
Dans ce huis-clos étouffant, le bonheur est-il encore
possible?


Mon avis :

Comment définir ce roman aussi surprenant que dérangeant ? Certainement pas comme de la Dark Romance (ou Dark Erotica), genre dans lequel l'éditeur le classe, car nulle romance ne se profile dans ces pages.

Captive in the Dark est l'histoire tragique d'une jeune fille de 18 ans, qui se fait kidnapper, torturer et violer par un homme. Au regard de cette définition, difficile de trouver un intérêt particulier à la lecture de ce récit et pourtant, elle fut intense et addictive, malgré les violences subies.

Mal à l'aise, le lecteur a du mal à lâcher prise car l'auteur a un véritable talent, celui de mettre parfaitement en exergue la psychologie de ses personnages. Caleb, le kidnappeur, ne sera jamais présenté comme un héros sexy. C'est un salaud, qui enlève des jeunes filles pour en faire des esclaves et les revendre au plus offrant. Point. Pas de digressions inutiles. Pas d'excuses non plus, même si nous avons un aperçu de son enfance et de ce qu'il a lui-même subi. Cela nous permet de comprendre un peu son comportement, mais à aucun moment, l'auteur ne tente de l'excuser ou de titiller notre empathie à son sujet. Pour le coup, l'histoire paraît bien plus crédible.

Quant à l’héroïne, Livie, elle luttera jusqu'aux dernières pages pour échapper à son agresseur. Même les sentiments qu'elle développe malgré elle envers Caleb, ne seront jamais acceptés ou vécus comme une évidence. Le syndrome de Stockholm ne s'installe pas en cinq minutes, dès qu'elle voit les abdos de son kidnappeur, non. Il s'installe lentement, insidieusement, car sa psyché tente de se raccrocher à quelque chose de rassurant, de s'adapter à la situation malgré l'horreur ou la souffrance qu'elle lui inspire et l'auteur le décrit avec réalisme. Livie reste en colère jusqu'à la fin. Elle lutte, se débat contre Caleb, contre son envie de le voir, seule lumière dans les ténèbres, ce n'est pas de l'amour, c'est de la survie. Nous développons une très forte empathie à son endroit et nous avons du mal à lâcher le livre car l'envie de l'accompagner jusqu'au bout dans son combat est présente à chaque page.

Quant aux scènes de sexe, je m'attendais sincèrement à pire, mais l'auteur a eu l'intelligence de ne pas faire dans la surenchère ; son roman n'en a pas besoin. Il est agréable de voir que C. J. Roberts utilise surtout son talent d'écrivain pour décrire les sentiments de ses protagonistes plutôt que pour nous balancer des scènes de viol à tous les chapitres. Alors, il y en a, bien sûr, mais distillées avec parcimonie, cependant, l'ensemble reste pour un public averti.

Une lecture déroutante, qui laisse un sentiment de malaise après lecture, mais l'ensemble est tellement bien écrit et l’héroïne tellement attachante et crédible, que j'ai vraiment envie de lire la suite.



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